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dans le melon un coeur battait

7 janvier 2006

plaisanterie du samedi

J ai domestiqué la mediocrité pour qu'elle devienne vaste et familiére. Je déguise ma conscience et lui raconte des jolies histoires ou lui récite des poémes tristement imbéciles. Je suis toujours souverain de rien, mais souverain. Empire facile et confortable d' où je regarde le monde, avec l'angoisse tranquille d'un pape qui aurait vu dieu se pendre...
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2 janvier 2006

F PESSOA Le Livre De l'Intranquillité

(...)Tout effacer sur le tableau, du jour au lendemain, se retrouver neuf à chaque aurore, dans une revirginité perpétuelle de l'emotion-voilà, et voilà seulement ce qu 'il vaut la peine d être, ou d'avoir, pour être ou avoir ce qu'imparfaitement nous sommes. Cette aurore est la première du monde . Jamais encore cette teinte rose, virant délicatement vers le jaune, puis un blanc chaud, ne s'est ainsi posée sur ces visages que les maisons du coté ouest, avec leurs vitres comme des milliers d'yeux, offrent au silence qui s'en vient dans la lumière naissante.Jamais encore une telle heure n'a existé, ni cette lumière, ni cet être qui est le mien. Ce qui sera demain sera autre, et ce que je verrai sera vu par des yeux recomposés, emplis d' une vision nouvelle(...) Fernando Pessoa
30 septembre 2005

vite fait

Parfois le monde semble s'ennuyer de ma présence trop exigeante et moi pareillement de celui-ci, une reprise possible du melon quand le monde me rattrape....
13 septembre 2005

Sept vielles femmes...

Un oeil neuf, une tête qui ne nous appartient plus.Et puis cette vielle femme qui supplie le bibliothéquaire de lui donner un livre drôle. Il n y a pas de quoi rire. Un oeuf d'oeil en tête inconnue et ce monde triste que l'on supplie de trouver un nez rouge et quelques bonnes blagues...
31 août 2005

pour la forme ...

Au-delà des jours et de la ville, subsistent les choses...derrière la parade ennuyeuse du quotidien stérile et la frénésie cinétique de ces gestes qui ne servent à rien , résonnent les murmures secrets du monde, le râle discret de la terre, ces chants premiers et les comptines instinctives que j’avais oubliés.
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25 août 2005

pas d' histoires

La réalité me paraît soudainement lointaine et inaccessible, pleine de suffisance imbécile comme une vielle femme sénile. Il me semble ne plus croire aux choses, mais je reste fasciné par leur puissance. Alors les jours perdus, perdurent comme des promesses auxquelles j'ai essayé de croire. C'est dans le creux de l'époque, dans la solitude sourde et rassurante de ces villes que je construis un royaume où je grandis en déchirant de mon corps, les coutures du monde devenu étrangement petit.
24 août 2005

Elias Canetti "Le territoire de l' homme"

"Chaque fois qu'on regarde un animal avec attention, on a le sentiment étrange qu'un homme y est caché et qu'il se paie notre tête".
20 août 2005

fier et fat

Je pense par intermittence et l'on doit m'y forcer. Naturellement je reste inerte, je végète et me laisse aspirer dans les infinis faciles. Alors je me fais violence pour m extirper de ma civilisation, je me soustrais à ma multitude confortablement gluante.Je redeviens cette résultante maladroite de puissance et de paresse. Ensuite, fier et satisfait, j'ouvre la fenêtre et je regarde les rues s'épuiser.
18 août 2005

apiculture

ruche Dans une société ruche, il suffit de trouver la bonne alvéole...
15 août 2005

De ces journées....

Plus personne ne supportait sa façon d’être et de ne pas agir. On lui avait pourtant donné des chances multiples de se reprendre, mais il n’en fit rien et continua de déranger le monde en respirant trop fort. Alors on décida en haut lieu de bannir cet individu insupportable en le condamnant à l exil. Dans le matin minéral, il quitta la ville et il se mit à marcher dans les champs et les forêts. Après quelques années, il s’installa dans une petite clairière où il entreprit d’exister sommairement. Il était sur le point d’y parvenir...des gens de la ville arrivèrent et jugeant la clairière coquette, ils décidèrent de s’y installer. Alors, ils construisirent des immeubles et des routes avec des automobiles. Personne ne reconnu l’ancien banni qui acceptait cette nouvelle société de compagnie, par paresse et par résignation. Il devint même boulanger. Mais il fut banni de nouveau, accusé de mettre des petits bouts de granit dans le pain et des cendres dans les pâtisseries dont toute la ville raffolait. Il partit, reconnaissant ses erreurs, et l’esprit léger il se perdit dans la forêt. Au bout de quelques années, il s’installa dans un bosquet et entreprit d’y habiter .Des gens de la ville arrivèrent et enchantés par la dignité des arbres ils construisirent des immeubles, des trains et des avions, sous les yeux d’un étrange individu souriant qui pensait à son futur métier tout en préparant déjà son départ.
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