22 juillet 2005
Estival
Il regarda le soleil qui venait de trembler, à moins qu’il n’ait simplement cligné des yeux.
Aveuglé, il se remit à marcher. Derrière les phosphènes, des masses grises et bleues achevaient de se transformer en ville. Il marchait, dépassant les piétons lents avec le sentiment d’être présent d’une manière irréductible.Des gens s’arrêtèrent pour observer cette étrange démarche et sourirent de sa naïveté atterrante. Alors il disparut en pensant que la vie n’était que la conscience brutale d’un néant devenu « être » pour quelque temps et qu’un jour où l’autre, il fallait se faire une raison.
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